Affaire de la connexion qatarie (« Qatargate ») : un scandale politique en Israël impliquant des proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu
L’« affaire de la connexion qatarie » est un scandale politique en Israël impliquant des proches collaborateurs du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ces individus sont soupçonnés d’avoir reçu des fonds du Qatar — un soutien connu du Hamas — afin de promouvoir les intérêts qataris en Israël.
Contexte
En juillet 2024, le Middle East Media Research Institute (MEMRI) a publié des documents censés révéler un plan qatari visant à verser jusqu’à 50 millions de dollars au parti Likoud de Netanyahu. Le Likoud a démenti ces accusations.
Événements clés
- Le 10 février 2025, le journaliste Ofer Haddad a rapporté que plusieurs proches de Netanyahu — dont Israel Einhorn, Ofer Golan, Jonathan Urich et Eli Fuldstein (précédemment arrêté dans une autre affaire) — auraient été employés par le Qatar pour défendre ses intérêts en Israël.
- Des figures de l’opposition, telles que Yair Lapid et Yair Golan, ont fermement condamné l’affaire, la qualifiant de menace pour la sécurité nationale et même de forme de trahison.
- Les 15 et 27 février, la procureure générale Gali Baharav-Miara a ordonné au Shin Bet (service de sécurité intérieure israélien) et à la police israélienne d’ouvrir une enquête criminelle.
- Entre le 13 et le 23 mars, l’ancien chef du Shin Bet, Nadav Argaman, a exprimé sa volonté de révéler toute malversation de Netanyahu. En réponse, Netanyahu l’a accusé de chantage, ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête policière distincte.
Tentative de destitution du chef du Shin Bet
Le 5 mars 2025, le Shin Bet a publié un rapport assumant la responsabilité de son incapacité à prévenir les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, tout en attribuant partiellement la faute à la politique gouvernementale. Le même jour, Netanyahu a annoncé le renvoi du directeur actuel du Shin Bet, Ronen Bar. Les critiques ont affirmé que cette décision était motivée politiquement, le Shin Bet étant chargé de l’enquête sur l’affaire qatarie. Le 21 mars, la Cour suprême israélienne a émis une injonction empêchant le limogeage de Bar.